Depuis l’enfance, je pratique le sport avec constance, parfois avec intensité, souvent avec plaisir. Ce rapport très concret à l’effort a peu à peu ouvert la voie à une réflexion plus large.
Formée en histoire, sciences politiques et relations internationales, j’ai travaillé au sein des ministères de l’Intérieur et des Armées. C’est dans ce contexte que j’ai commencé à considérer le sport autrement : non plus seulement comme une activité, mais comme une grille de lecture du monde. Un moyen de mieux comprendre les rapports de pouvoir, les représentations sociales et les dynamiques culturelles.
Avec Brain & Biceps, je propose une série de vidéos qui explore le sport dans toutes ses dimensions :
🔸 politique, lorsqu’il s’inscrit dans les grands débats contemporains ;
🔸 géopolitique, lorsqu’il devient un outil d’influence ou de diplomatie ;
🔸 sociologique, lorsqu’il reflète les normes, les inégalités et les pratiques sociales ;
🔸 économique, lorsqu’il transforme les territoires et structure des pans entiers d’activité.
Cette réflexion se nourrit aussi du terrain : par la pratique régulière de sports d’endurance, par des engagements bénévoles sur des événements, dans l’observation directe de ce que produit un événement sportif — pour celles et ceux qui y participent, comme pour celles et ceux qui le font vivre.
Rejoindre le Conseil de développement de l’Université Populaire du Sport s’inscrit dans cette continuité : faire dialoguer les regards, ouvrir des espaces de réflexion, et montrer que le sport permet d’interroger nos manières d’habiter le monde, d’agir ensemble, et de donner du sens à l’effort.
Car derrière les performances et les rituels, le sport engage des valeurs, des représentations, des tensions. Il cristallise nos imaginaires collectifs autant qu’il révèle nos contradictions. Il peut rassembler comme il peut exclure. Il peut émanciper, mais aussi renforcer certaines normes.
Le penser, c’est donc prendre au sérieux sa puissance culturelle et symbolique, pour mieux comprendre ce qu’il fait aux individus, aux corps, aux récits.
Une manière de penser l’humain — dans ce qu’il a de vulnérable, de collectif et de profondément incarné.
